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11 juin 2024

INTERVIEW - Nasser Larguet : "Un Tournoi historique qui a toujours privilégié l’excellence"

A l'occasion de la rencontre entre le Mexique et l'Arabie Saoudite (3-2), un invité de marque était présent dans les tribunes du stade d'Aubagne. Passé notamment par l'Olympique de Marseille en tant que Directeur du Centre de Formation puis Entraineur intérimaire, Nasser Larguet est aujourd'hui le Directeur Technique National de l'Arabie Saoudite. Il nous a accordé un entretien que vous pouvez retrouver ci-dessous : 

Pouvez-vous d'abord nous expliquer votre rôle en tant que Directeur Technique National ?

« Le rôle d’un DTN, c’est d’organiser tout le football sur le plan national. Cela va du développement des jeunes, c’est former des cadres qui sont capables de développer des jeunes, des cadres qui peuvent prendre en charge l’équipe nationale. Mon rôle est aussi de suivre toutes les équipes nationales, de leur permettre de faire beaucoup de rassemblements et de tournois. En France, on a la chance de pouvoir participer pour les 16 ans du Tournoi de Montaigu et aujourd’hui, pour les Olympiques, le Tournoi Maurice Revello. »

Notre attention s'est portée sur un joueur en particulier : Abubakar Haji. Qu'est ce que vous pouvez nous dire sur ce joueur né en 2007 ?

« Il n’y a pas d’âge pour jouer au plus haut niveau. On donne la chance à tous les joueurs, on ne cloisonne pas. Tout joueur qui a le niveau de pouvoir jouer à très haut niveau, on lui donne sa chance. Aujourd’hui, Abubakar Haji est un potentiel d’avenir, c’est un attaquant, c’est un gaucher qui a fait les qualifications pour la Coupe du Monde, malheureusement ils ne se sont pas qualifiés (U17, Ndlr). Il a même commencé à paraitre avec l’équipe nationale A avec Roberto Mancini. Il a fait des apparitions en première division, en sachant que celle-ci en Arabie Saoudite est très difficile parce qu’il y a beaucoup de joueurs de très haut niveau, de très gros calibre. Il y a des Cristiano Ronaldo, des Karim Benzema, je parle pour les attaquants. Aujourd’hui, on parle d’un très gros potentiel d’avenir. Maintenant à chaque étape suffit sa peine. Il faut qu’il digère ses surclassements avec les équipes. On le suit et on l’aide pour aller au plus haut niveau. »

Le Tournoi Maurice Revello fête cette année ses 50 ans. Quelle est l'importance de cette compétition pour les joueurs et tout ceux qui participent à cette quinzaine ? 

« C’est un Tournoi historique qui a toujours privilégié l’excellence à la quantité. Les équipes qualifiées sont toujours celles qui sont au plus haut niveau dans le monde. Quand on voit que dans notre groupe, il y a la Corée du Sud qui est parmi les meilleures équipes en Asie, il y a la Côte d’Ivoire qui est quand même une équipe qui a été le dernier vainqueur de la CAN. Nous, on est la deuxième équipe de l’Asie de l’Est. Il y a aussi la France et le Mexique. Il y a toujours de très bon plateaux et pour nous c’est vraiment le Tournoi idéal pour pouvoir évaluer nos joueurs et le gap qui existe entre le monde et nos équipes nationales. »

Maxime Buteau